Pourquoi doute-t-on ? Pourquoi douter de soi ? Le monde aujourd’hui est pourri de personnes qui n’ont jamais le courage de prendre le risque d’entreprendre. Ils sont, en permanence, hantés par le doute.

Je ne parle pas du doute cartésien. Je ne parle pas du « Je pense donc je suis » du philosophe René Descartes. Celui-là est recommandé. Très recommandé. Parce qu’il mène à la vérité. Il amène à mieux se connaître soi-même.

Mais, je parle de l’état d’incertitude dans lequel baignent certaines personnes comme dans une mare d’encre indélébile. « Qui suis-je moi pour être brillant, ravissant, talentueux et fantastique ? » Telle est la question qui empoisonne leur existence. Et ils vivent sous les affres de la peur. La peur les torture comme des ménorrhées abondantes chez une pubère.

Ainsi, nombreux sont les gens qui attendent une main providentielle pour les tirer d’un abîme qui n’a de corps que dans leur propre subconscient. Ils se disent le plus souvent : « Je suis à la traîne parce que je suis astreint à des blocages opérés dans l’ombre contre ma personne par des méchants. Je ne décolle pas parce que je suis enchaîné par des démons... »

Ainsi, notre peur vient, non pas de ne pas être à la hauteur. Notre peur vient du fait que notre pouvoir est presque sans borne. Du coup, les embûches à notre vécu quotidien découlent du doute que, par défaitisme, nous laissons phagocyter notre vie.

Au regard donc de ce qui précède, le mieux à faire pour se soustraire à ces chaînes est de ne plus croire que le refus de prendre le risque est commandé par un quelconque manipulateur de ficelles dans l’ombre. Il s’agit, tout juste, d’un refoulement qui résulte du rejet d’avoir foi en soi-même.

Fortuné SOSSA